Surréalisme et arts premiers

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Surréalisme et arts premiers

Les objets sauvages, autrement dit les artefacts de l’art dit « primitif », en provenance d’Océanie, d’Afrique ou d’Amérique du nord, ne prirent pas seulement une place centrale dans l’esthétique surréaliste, mais aussi au sein des collections des artistes et poètes du mouvement. Car au-delà de leur dimension magique et fétichique, ces objets ont toujours possédé une valeur concrète en termes de vente et d’échange. Pourtant, la recherche ne s’est jusqu’ici quasiment pas intéressée à cet aspect matériel de la fascination des artistes, collectionneurs et marchands du surréalisme pour les arts premiers, tant il semble paradoxal que ce soient précisément les surréalistes qui aient contribué à la commercialisation de ces mêmes objets auxquels ils attribuaient, de par leur idéologie, des qualités d’images surréalistes. L’analyse des collections d’art primitif des poètes et artistes de ce courant nous permet cependant d’identifier les liens étroits qui unissaient ici l’art et la vie.


Il apparaît en outre que la vente et la distribution de l’art surréaliste ont massivement bénéficié de l’engouement des marchands de l’époque pour l’art de peuples indigènes. C’est seulement lorsqu’on interroge les rapports entre les recherches et présentations d’objets ethnologiques, d’une part ; et les développements révolutionnaires du surréalisme, d’autre part, que s’éclaire la façon dont s’est défini le surréalisme : une avant-garde internationale s’inscrivant dans un échange dialectique avec les arts anciens du monde entier.
 

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Dr. Julia Drost

Dr. Julia Drost

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