De son travail, Eva Jospin dit qu’il se construit autour de deux pôles essentiels : la forêt et la grotte. D’un côté, la forêt obscure, celle des contes de fées qui inquiètent et font rêver les enfants, où l’on s’enfouit et se perd. De l’autre la grotte, entre nature et artifice, comme un accès à l’origine du monde. Sculptées, en carton, ou tissées de fils de soie, les œuvres d’Eva Jospin font surgir des contre-mondes : des rêves d’artistes métamorphosés en lieux concrets, où il est possible de cheminer. 

À l’occasion de cette rencontre, Eva Jospin discutera avec Pierre Wat de la relation de son travail à l’idée de nature et de son envie de concevoir un jardin, entre friche et culture. 

Eva Jospin est une artiste visuelle diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Elle a remporté le Prix de l’Académie des Beaux-Arts en 2015 et a été pensionnaire de la Villa Médicis à Rome en 2017. Ses œuvres ont fait l’objet de nombreuses expositions d’envergure en Europe, en Amérique et en France.

Pierre Wat est professeur d’histoire de l’art contemporain à Paris I. Spécialiste du Romantisme européen, il a publié entre outre Pérégrinations. Paysages entre nature et histoire en 2017, qui a reçu plusieurs distinctions prestigieuses : le Prix Bernier 2018 de l’Académie des beaux-arts, le Prix Vitale et Arnold Blokh 2018 et le Prix Pierre Daix 2018.

La rencontre sera introduite par Peter Geimer.