La chute des images. Iconologie de la verticalité négative.

La chute des images. Iconologie de la verticalité négative.

Une statue est érigée, un bâtiment édifié. Images et artefacts fonctionnent comme des fondations positives, comme s'ils devaient répondre en miroir à la constitution fondamentale de l'être humain en tant qu'homo erectus. Pourtant, cette détermination positive de la verticalité dans l'espace contient nécessairement en elle son contraire : la possibilité de l'effondrement, de l'inconsistance, de la chute.
Or – c’est du moins notre postulat de départ – lorsque le fond des images s'ouvre sur le sans-fond de l’abîme, ce sont toujours aussi les conditions de possibilité de l'image en tant que médium qui se révèlent : dans l'iconoclasme, lorsqu’éclate soudain la potestas d’une statue ; lorsqu'un acte de violence collective se concrétise par la défenestration de l'adversaire ; lorsque le combattant tombé à la guerre trouve précisément son élévation dans une sculpture ; ou encore lorsque le spectacle naturel d'une cascade est utilisé comme métaphore de la fatalité sociale. L'« iconologie de la verticalité négative » s'intéresse aux cas limites de l'image, afin de redéfinir les médias visuels à partir de leur affinité originelle avec la chute.

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Dr. Godehard Janzing

Ancien directeur adjoint du DFK Paris (2012–2017)