Le paysage urbain parisien et son mobilier au XIXe siècle
Colloque
Le paysage urbain parisien et son mobilier au XIXe siècle
Les réverbères, les vespasiennes, les kiosques à journaux, les colonnes Morris et les bancs Davioud semblent à première vue être des objets peu fascinants, car on ne les remarque qu’en passant. Et pourtant, à l’époque de sa création au XIXe siècle, le mobilier urbain parisien représentait bien plus qu'une simple série de commodités de la vie moderne, alliant fonctionnalité et discrétion. C’était une réponse aux profonds changements de la société, face à la nécessité de créer un nouvel espace public et de repenser les modes de participation, de communication et de consommation urbaine. En même temps, le mobilier urbain a contribué de manière décisive à façonner l’image de la ville. De Gustave Caillebotte à Jean Beraud, de Charles Marville à Brassaï, la peinture et la photographie ont capté, diffusé et iconisé ce nouveau Paris en tant que métropole moderne dans laquelle l'infrastructure technique – et c’est là un objectif essentiel du colloque – commence à faire partie intégrante de l’image urbaine.
Alors que la recherche aborde séparément les deux aspects de l’embellissement et de l’infrastructure, le colloque s’interroge sur le rôle médiateur du mobilier urbain, qui réunit les deux aspects divergents. Nous cherchons des réponses dans l’imagerie urbaine, qui documente et commente l’apparence technique et les utilisations du mobilier urbain ainsi que la formation de microsphères du quotidien, tout en témoignant de leur intégration et aussi de leur désintégration visuelle dans l'environnement urbain. Le colloque suit une approche multiple qui interroge son objet sous différents angles : de l’histoire des techniques à la recherche sur l’image de la ville en passant par l’urbanisme. La période envisagée va des débuts du mobilier urbain dans les années 1820 à l’époque de la motorisation de masse au début du XXe siècle.
Coopération entre l’Institut d’histoire de l’art de la Johannes-Gutenberg-Universität Mainz et le DFK Paris. Avec le soutien de la Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG).
Conception : Gregor Wedekind (Institut d’histoire de l’art, Univ. Mainz) et Salvatore Pisani (dans le cadre de son projet de recherche Mobilier urbain. Objektkultur und öffentlicher Raum im Paris des 19. Jahrhunderts, Salvatore Pisani a été chercheur invité au DFK Paris de septembre à mai 2023).
Le programme détaillé sera prochainement mis en ligne.
Nom du responsable
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