Autour d’un livre (I)
Entretien de l’auteur avec Hanns Zischler (Berlin) et Peter Geimer (Paris)

Le sujet de ce livre, ce sont les atteintes dont Paris et notamment son cœur ont été victimes ces derniers temps. À la destruction systématique et intégrale de quartiers, qui a été la marque des années 60 et 90 du siècle dernier, a succédé une forme plus subtile mais qui étend son emprise au point de rendre méconnaissable des pans entiers de la ville. Mais à cette ville – qui est à la fois celle du pouvoir et celle qui se vend – continue de s’en opposer une autre, qui continue de se vivre comme le champ d’une expérimentation quotidienne. Cette lutte entre une ville prête à réciter la leçon que les « décideurs » lui imposent et une ville consciente de ce qu’elle a porté dans l’histoire et qui se réinvente à partir de ses traces, Paris quand même la décrit à travers trente-sept courts chapitres qui sont autant de promenades où, d’un quartier à un autre, d’un désastre à un miracle, l’on passe de l’effarement à la joie, de la colère à l’émerveillement, et du ton du pamphlet à la logique filée de la glissade.

Jean-Christophe Bailly est écrivain, poète, philosophe. Il enseigne l’histoire de la formation du paysage à l’ENSNP de Blois. Il est l’auteur d’un grand nombre de livres, notamment des essais ayant trait à l’image ou la forme urbaine. Parmi ses livres, on peut citer L’instant et son ombre, 2008 ; Le dépaysement. Voyages en France, 2011 ; La phrase urbaine, 2013 ; Une image mobile de Marseille, 2016.

Hanns Zischler est acteur (il a notamment travaillé pour Wim Wenders, Chantal Akerman, Jean-Luc Godard ou Olivier Assayas) mais aussi photographe, éditeur et essayiste. En 2016, il a publié Berlin est trop grand pour Berlin aux éditions Macula et son enquête Kafka va au cinéma est parue aux éditions des Cahiers du cinéma en 1996. 
 

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