Nicol Maria Mocchi
Dr. Nicol Mocchi
Ministero per i beni e le attività culturali e per il turismo, Soprintendenza Belle arti, Milan (juin – juillet 2021)
projet de recherche : Marino Marini et les années d’exil en Suisse. Relations culturelles, suggestions et sources visuelles, 1942–1946
Vita
Nicol Maria Mocchi est diplômée en histoire de l’art à l’Université de Milan, spécialisée en Conservation du patrimoine culturel et docteur en histoire de l’art contemporain à l’Université de Udine. Depuis 2010, elle collabore avec la Surintendance des Beaux-Arts et l’Archivio dell'Arte Metafisica de Milan. Ses centres d’intérêt sont reliés aux connexions et échanges entre l’art italien et les différentes cultures visuelles des XIXe et XXe siècles, en privilégiant les artistes et les mouvements suisses-allemands, anglo-américains et français. Elle s’intéresse également à l’Art Métaphysique, à ses sources philosophico-culturelles à sa diffusion et sa réception internationale. En 2016 et 2019, elle a été boursière au Center for Italian Modern Art de New York travaillant sur la présence et réception critique de l’œuvre de Giorgio Morandi aux États-Unis jusqu’aux années 1950, et de Marino Marini en Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale.
Axes de recherche
Marino Marini et ses liens avec la Suisse romande pendant le séjour tessinois (1943-46)
Mon projet au DFK s’inscrit dans le cadre d’une recherche plus vaste qui vise à reconstituer les trois ans et demi que Marino Marini a passé à Tenero-Locarno en Suisse, où il se réfugia avec sa femme d’origine tessinoise Mercedes Pedrazzini pendant la Seconde Guerre mondiale. Ces années d’éloignement volontaire de l’Italie entraînent un profond changement de son langage sculptural, à la fois teinté d’existentialisme et d’humour, dans des formes fragmentées, expressives, et tourmentées avec de surfaces rayées et corrodées.
Avec mon travail de recherche en cours je souhaite dégager les raisons de ce changement dans la personnalité artistique et intellectuelle de Marini et d’approfondir en même temps un aspect particulier et encore peu fouillé de son activité outre-alpin: ses relations tissées avec la communauté internationale des artistes, intellectuels, collectionneurs et marchands d’art alors exilés ou résidents en Suisse romande (Alberto Giacometti, Gianfranco Contini, les épouses Grandjean, Alberto Sartoris, Albert Skira, Hélène de Mandrot, entre autres), à travers l’analyse de la correspondance, des écrits, des œuvres d’art, des photographies, des souvenirs personnels et d’autre documentation attestant leur rencontres et échanges.