Marie-Charlotte Lamy
Marie-Charlotte Lamy
Université de Neuchâtel, au DFK Paris de janvier à mars 2024
Thèse de doctorat : La peinture zoologique dans la France postrévolutionnaire
Vita
Doctorante à l’Institut d’histoire de l’art et de muséologie de l’Université de Neuchâtel sous la direction de Valérie Kobi et Ersy Contogouris (Université de Montréal), elle profite actuellement d’une bourse du DFK Paris (janvier-mars 2024) pour mener des recherches aux archives à Paris. Après un cursus universitaire en histoire de l’art, sciences sociales et sciences historiques de la culture à l’Université de Lausanne, elle a obtenu un financement Doc.CH du Fonds National Suisse (2019-2023) grâce auquel elle a notamment pu suivre une scolarité doctorale à Montréal. Elle a eu l’occasion de présenter ses recherches lors de différentes manifestations internationales et elle est l’autrice d’un article sur les oiseaux de l’Impératrice Joséphine. Actuellement, elle prépare l’ouvrage collectif De A(rt) à Z(oo) : Penser l’animal en histoire de l’art qui fait suite à une journée d’étude qu’elle a organisée en 2022. Lors de son parcours, elle a également donné des enseignements à l’Université de Lausanne (TPs), l’Université de Montréal (« L’art au XIXe siècle ») et l’Université de Genève (« Art et colonialisme XVe-XIXe siècle »).
Axes de recherche
La peinture zoologique dans la France postrévolutionnaire
En traitant de la peinture zoologique dans la France postrévolutionnaire, il s’agit de s’intéresser à l’institutionnalisation de cette pratique et d’y voir une nouvelle manière de consommer l’animal visuellement, tout en montrant le rôle important que l’Impératrice Joséphine joua dans ces processus. Pour ce faire, la thèse met en miroir la ménagerie du Muséum national d’histoire naturelle – institution créée sous la République et dédiée à l’étude naturaliste – et celle de Joséphine, afin de montrer les nombreux échanges d’animaux et la manière dont ces derniers étaient mis à disposition des naturalistes et des peintres naturalistes grâce aux entreprises impériales. Il sera démontré comment le Muséum s’imposa comme la première manufacture d’illustrations scientifiques d’après des animaux vivants. L’étude d’un corpus de peintures sur vélin sur lesquels les animaux furent représentés permettra ainsi de déceler comment ces images étaient utilisées comme outils scientifiques dans la formation des théories des naturalistes et ce, notamment grâce à leur reproduction gravée dans les manuels zoologiques publiés par l’institution. Plus largement, en étudiant la peinture animalière dans la construction des savoirs, cette thèse permet de s’interroger sur des relations inter-espèces – façonnées dans une nouvelle société oscillant entre idées républicaines et impérialistes – qui font encore écho aujourd’hui.