Patricia García-Montón González
Dr. Patricia Garcia-Monton Gonzalez
Universidad Complutense de Madrid (septembre - octobre 2021)
projet postdoctoral : Une géographie académique. Réunions et congrès du CIHA en l’Europe de la guerre froide (1948-1973)
Vita
Patricia García-Montón González est titulaire d'un doctorat en histoire contemporaine de l'Université Complutense de Madrid (2020). Sa thèse portait sur le musée du Prado et l'histoire de l'Histoire de l'Art aux XXe et XXIe siècles. Elle a été boursière de l'Archive-Bibliothèque Lázaro Galdiano (2014-2015) et boursière doctorale FPU à l'Université Complutense (2015-2019), et a effectué des séjours de recherche, entre autres, dans l' Università di Bologna (bourse de mobilité FPU, 2018) et l’Institut d'Histoire PAN Varsovie (bourse doctorale PROM NAWA, 2020). Elle participe au projet de recherche «Interacting Francoism. Entanglement, Comparison and Transfer between Dictatorships in the 20th Century».
Axes de recherche
Une géographie académique. Réunions et congrès du CIHA dans l’Europe de la guerre froide, 1948-1973
L'académie implique une réalité géographique qui s'étend au-delà de son espace physique. Une partie importante des rapports et des interactions entre les savants et les institutions tend à transcender les frontières de l'État-nation, donc aussi la circulation des idées, des discours et des biens artistiques. Ainsi, par exemple, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, l'activité du Comité International de l’Histoire de l'Art (CIHA) a contribué à renforcer les réseaux entre savants des blocs occidental et oriental, jouant un rôle important dans la construction de la discipline.
L'objectif de cette recherche est d'étudier les rencontres Est-Ouest de l’historiographie artistique dans l'Europe de la guerre froide à travers du CIHA entre 1948, date de la première réunion d'après-guerre, et 1973, quand se tient le congrès de Grenade. Avec cela, il est prévu d'approfondir l'internationalisation et/ou l'européanisation des trajectoires de ces savants, en contribuant à définir un atlas des historiens de l'art ou une «géographie académique» qui explique influences méthodologiques, ainsi que des projets internationaux. Pour cela, il est proposé une approche transnationale, qui donne la même importance à le bloc de l'Est, historiographie généralement déplacée par l’occidentale dans le panthéon historiographique. Mais sera également étudié dans un cadre institutionnel, en plaçant ces actions sous les auspices de l'Union Académique Internationale (UAI) et du Conseil International de la Philosophie et des Sciences Humaines (CIPSH) de l'Unesco, et avec une perspective de genre, car dans ce chemin, le rôle des femmes, qui ont encore plus souffert si possible de l'exclusion de ce panthéon, au CIHA et dans la profession seront valorisés.