[Appel à candidatures] Traces et représentations du passé dans les monuments et le patrimoine, XIXe–XXIe siècle (Europe-Amérique latine)

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[Appel à candidatures] Traces et représentations du passé dans les monuments et le patrimoine, XIXe–XXIe siècle (Europe-Amérique latine)

Les traces du passé constituent les buttes-témoins (des témoins) d’événements historiques à jamais révolus : elles rendent présent ce qui appartient au passé et l’incarnent de manière non intentionnelle. Elles sont parfois l’objet d’un réinvestissement symbolique qui les désigne en marques, caractérisées par une signature intentionnelle de la part d’un acteur identifiable. Ce marquage est toujours une forme d’appropriation symbolique et spatiale – a minima, un droit de présence, a maxima, l’affirmation d’une revendication – de la trace matérielle, c’est-à-dire une production de signes.

Les marques produites par les groupes sociaux et les individus sont d’une très grande variété. On peut cependant les regrouper sous deux grands types : les inscriptions graphiques ou imagées, plutôt éphémères et fragiles, et les constructions monumentales, généralement pérennes. Sans exclure les premières, nous nous intéressons ici aux formes durables, en excluant les marquages ne s’opérant pas à partir d’une trace (par exemple, un monument aux morts communal n’a que rarement de lien avec une trace ou un vestige de guerre). Ces interventions relèvent de deux grands types d’opération : la conservation, la monumentalisation et la patrimonialisation de certaines traces d’une part, la démolition ou l’effacement plus ou moins intentionnel d’autres traces d’autre part. Ainsi, patrimonialisation et démolition doivent être pensées de manière dialectique.

Le cadre géographique et temporel retenu recouvre toute l’époque contemporaine (XIXe-XXIe siècle), jusqu’à l’actualité. L’aire étudiée recouvre l’Europe dans un sens large (« de l’Atlantique à l’Oural ») et le monde ibéro-américain dans son ensemble (donc Brésil compris). Les Caraïbes sont également incluses. L’enjeu est ici d’historiciser les usages des traces et des monuments selon les périodes considérées et de les situer dans un contexte local précis afin d’en repérer d’éventuelles singularités. Le jeu des circulations, des imitations dans l’espace euro-américain fera l’objet d’une attention particulière.

Coordination : Claire BARBILLON (Université de Poitiers / École du Louvre), Jérôme GRÉVY (Université de Poitiers), Thomas KIRCHNER (Centre allemand d’histoire de l’art), François-René MARTIN (École du Louvre, École nationale supérieure des beaux-arts de Paris), Stéphane MICHONNEAU (Université de Lille)

Organisation : ANR RUINES (Maison européenne des sciences de l’homme et de la société, Lille), CRIHAM EA 4270 (Université de Poitiers et de Limoges), École du Louvre (Paris), École des hautes études hispaniques et ibériques (Casa de Velázquez, Madrid), Centre allemand d’histoire de l’art (Paris)

Collaboration : Ambassade de France en Espagne, Ambassade d’Allemagne en Espagne

Formulaire d’inscription en ligne : https://www.casadevelazquez.org/fr/recherche-scientifique/formulaires/epoques-moderne-et-contemporaine/formulaire-traces-et-representations-du-passe-dans-les-monuments-et-le-patrimoine/

Date limite d’inscription : 5 avril 2021, 17h00 (heure de Madrid) (Inscription obligatoire)

Communication des résultats de la sélection : à partir du 9 avril 2021

Lieu de la manifestation : Casa de Velázquez – Madrid

Date de la manifestation : 17–22 mai 2021

  • 17 mai : journée d’études franco-allemande
  • 18–22 mai : école thématique

Pour davantage d’informations, veuillez consulter le document ci-joint.

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Prof. Dr. Thomas Kirchner

Prof. Dr. Thomas Kirchner

Ehemaliger Direktor des DFK Paris (2014–2022)
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