Penser l’art dans la seconde moitié du XVIIIe siècle
Théorie, critique, philosophie, histoire
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Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, émergent des discours sur l’art destinés à une longue postérité. Alors que les traités en France depuis le siècle précédent avaient été élaborés autour de l’Académie royale de peinture et de sculpture, et reposaient essentiellement sur l’expérience des œuvres et la mise en évidence des qualités et défauts de celles-ci, afin de faciliter la pratique de l’art par la découverte de ses règles internes, de nouveaux acteurs interviennent, pour lesquels le mode d’élaboration des œuvres n’est plus l’enjeu central. Les philosophes s’interrogent sur la validité du jugement esthétique ; les critiques d’art sur l’effet produit par les œuvres ; les historiens sur les causes du progrès et du déclin de l’art à travers les siècles. Les discours se multiplient, se nourrissent mutuellement, s’entremêlent. On discute des origines de l’art, de ses finalités, des moyens de le faire progresser... Les débats qui s’engagèrent et les systèmes explicatifs qui furent utilisés, pour la plupart, ne sont plus les nôtres, mais ils ont ouvert la voie, pour le meilleur et pour le pire, à la multiplicité des approches encore aujourd’hui usitées et qui font de l’art un objet de préoccupations largement partagées par les chercheurs et le public. Les articles de ce recueil témoignent du foisonnement intellectuel qui caractérise le siècle de l’abbé Du Bos, de Diderot et de Winckelmann.