Modélisation de données basée sur des événements et interopérabilité dans un fonds de données en histoire de l'art (2020)

Dans le cadre d'un projet pratique d'étudiant, une représentation de la relation acteur-espace-tendance dans le discours de l'histoire de l'art a été entreprise en 2020 à partir d'un exemple significatif. La méthodologie adoptée repose sur le concept de modélisation de données basée sur des événements, dans laquelle les informations sont illustrées sous la forme de « graphes de connaissances  »(knowledge graphs), eux-mêmes structurés à l'aide de modélisation sémantique et représentés avec des cadres de description des ressources (Resource Description Frameworks, RDF) ou encore des graphes étiquetés (Labeled-Property Graphs, LPG)

(Suite de la traduction française à venir prochainement)

Des entités (nœuds) comme les personnes, les organisations professionnelles, les expositions, les villes ainsi que les tendances artistiques, issues des données du projet de recherche OwnReality. À chacun son réel. La notion de réel dans les arts plastiques en France, RFA, RDA et Pologne entre 1960 et 1989, dirigé par Mathilde Arnoux (2010-2016), ont été déposées dans la base de données en graphes open source Neo4j. Neuf relations différentes représentent les liens (abrégés dans ce modèle) d’ordre biographique, topographique et discursif entre les entités.

Au total, une sélection aléatoire de 4 427 entités et de 8 766 relations a été enregistrée dans la base de données.

Grâce à ce modèle à base de graphes, il est possible d’effectuer différentes requêtes sur les entités et les relations qui leur sont rattachées. On peut par exemple sélectionner toutes les expositions d’une (ou sur une) personne particulière pour visualiser les réseaux d’expositions qui lui sont associés et que le projet de recherche a répertoriés.

Parallèlement à la modélisation des données, les ensembles de données ont été référencés par des liens avec des fichiers d’autorités. Cette étape permet d’étendre la focalisation sur les entités que permet la modélisation graphique au-delà des limites du projet.

À partir des données enregistrées, des prototypes ont été développés pour différentes visualisations de données, lesquelles servent d’outils analytiques pour dégager des relations structurelles entre les discours dans le lacis personne-espace-temps, ouvrant la possibilité d’une étude ultérieure. Cela s’est fait au moyen d’un système de géo-information en ligne permettant de réaliser une visualisation cartographique facile à comprendre (Leaflet.js). Les données, comprenant les lieux d’exposition et les lieux biographiques respectifs, ont été intégrées dans la carte au moyen de ce qu’on appelle des marqueurs. Ces marqueurs sont « regroupés » interactivement en fonction de la mise à l’échelle. La dimension temporelle a en outre été intégrée dans la carte à l’aide d’une « timeline »

(Texte : Yohan Park, traduit par Laurent Cantragel et Anne-Emmanuelle Fournier)