Richelieu, patron des arts
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« Grand politique catholique, mais au service du roi Très-Chrétien, Richelieu a patronné les arts à la fois pour servir son propre prestige et celui de sa famille, et pour parer le roi et la fonction royale d’une aura aussi religieuse que le sacrement de l’autel. Fruits de recherches nouvelles, les nombreuses contributions que l’on va lire montrent, de façon ponctuelle, comment il s’y est pris, à la fois par le bâtiment, la statuaire, la tapisserie, le collectionnisme. Si l’on rappelle qu’il a tout fait, aussi, pour légitimer le théâtre, favoriser l’éclosion d’une dramaturgie classique, et qu’il a créé l’Académie française, tout cela en conduisant les affaires et dirigeant de loin ou de près les armées sur plusieurs fronts, on reste confondu. »
Tel est le jugement de Marc Fumaroli qui, dans sa préface, qualifie avec justesse Richelieu de « sphinx pour l’histoire de l’art ». Ce volume soulève le voile de certaines énigmes de Richelieu patron des arts : Richelieu architecte d’une ville utopique, commanditaire de décors peints et sculptés, profanes et religieux, protecteur de jeunes artistes ou de talents confirmés, dédicataire de somptueux hommages gravés, organisateur de représentations de théâtre et de fêtes, et finalement metteur en scène de sa memoria dans son propre monument funéraire dans l’église de la Sorbonne. En associant découvertes de nouvelles œuvres et mises en perspective plus vastes, les contributions de ce volume modifient notre perception des initiatives du cardinal dans les différents domaines artistiques.
Compte-rendu :
- Yves-Jean Riou, dans Revue historique du Centre-Ouest 9/1, 2010, p. 236–238.
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