Maddalena Napolitani
Maddalena Napolitani, M.A.
École normale supérieure, Paris (mars – août 2021)
projet de recherche : Des sommets des montagnes au ventre de la Terre. Enjeux artistiques, scientifiques et politiques des collections
Bourses
Après une licence en histoire de l’art à l’Université de Pise, j’ai intégré l’École Normale Supérieure de Paris (2012) et mené un Master 1 et 2 en histoire de l’art à l’Université de Paris 1 (2013 et 2014). Ma thèse de doctorat, intitulée Les pierres de la Nation. Les collections minéralogiques de l’École des Mines de Paris (1760-1825), a été soutenue en novembre 2020, codirigée par les Professeur.e.s Nadeije Laneyrie-Dagen et Dominique Poulot, au sein de l’École Normale, laboratoire SACRe-PSL (Sciences, Arts, Création, Recherche). Mes recherches portent notamment sur l’histoire des collections scientifiques en France (XVIIIe-XIXe siècles), et plus largement sur celle du patrimoine et des musées, croisant les approches de l’histoire de l’art et celles de l’histoire des sciences et des techniques. Pendant les années du doctorat j’ai été visting scholar à la New York University (2015) et enseigné l’histoire de l’art moderne et contemporaine en tant qu’ATER à l’Université de Grenoble Alpes (2017-2019).
Axes de recherche
Des sommets des montagnes au ventre de la Terre. Enjeux artistiques, scientifiques et politiques des collections minéralogiques de l’École des Mines de Paris (1850-1900)
En continuité avec les recherches menées pour la thèse, ce projet porte sur l’histoire des collections de l’École des Mines pendant la seconde moitié du XIXe siècle. Il étudie notamment les enjeux artistiques et politiques qui leur sont alors attribués, ainsi que le rapport entre les minéraux collectionnés et les beaux-arts au sens strict. C’est en effet à cette époque que l’École se dote d’un véritable musée de minéralogie, et sa création repose largement sur la commande d’un cycle de peintures pour son escalier d’accès, entre 1852 et 1859 (allégories et paysages). Ces tableaux expriment des nouvelles approches à la notion de sol national et à ses représentations, et leur analyse constitue le premier volet du projet. Un second volet questionne le rapport entre l’École des Mines et les expositions universelles, que je souhaite étudier mettant en avant les nouveaux rapports entre arts, sciences et politique tels qu’ils se matérialisent dans les objets en pierres dures et précieuses, tels par exemple les joyaux de la couronne. L’École participe aussi à l’exposition universelle de 1900 avec l’agencement de deux expositions souterraines, l’Exposition Minière Souterraine et Le Monde Souterrain, parcours immersifs et multi-sensoriels visant à offrir au grand public une expérience à la fois ludique et didactique, et qui témoignent d’une progressive ouverture de l’institution sur la société, ainsi que d’un nouvel engouement pour les sciences de la Terre qui caractérise l’époque étudiée.